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Tokyo veut lutter contre la délinquance juvénile
Un groupe d'experts a proposé lundi à la municipalité de Tokyo d'interdire l'accès des karaokés et des cafés Internet aux mineurs noctambules afin de lutter contre la délinquance juvénile. Les "cafés manga", lieux de lecture des fans de bande dessinée, sont également visés par les recommandations des experts.
Ce panel préconise également de freiner, sinon stopper, le commerce lucratif des petites culottes usagées auquel se livrent certaines lycéennes japonaises avides de s'offrir des accessoires et vêtements de luxe. "Les filles peuvent acheter une culotte à 100 yens (0,75 euro), la porter et la revendre immédiatement 5.000 yens (38 euros) environ. Elles ne pourront pas devenir des adultes respectables une fois qu'elles auront pris goût à l'argent facile comme ça", a estimé un responsable municipal. Sont prônées aussi des mesures pour empêcher les mineurs de se procurer des magazines "malsains" et des cassettes vidéo pornographiques dans les distributeurs automatiques ou de les consulter librement dans les supérettes. Enfin, les experts encouragent les parents à limiter les sorties de leur progéniture entre 23h00 et 04h00 du matin.
Résolu à lutter contre la délinquance juvénile, le conseil municipal du maire populiste de Tokyo, Shintaro Ishihara, pourrait adopter les recommandations des experts dès le mois prochain. Selon une ordonnance de 1964, les gérants et propriétaires des lieux de divertissement doivent en interdire l'accès aux mineurs tard le soir. Mais le texte ne mentionne pas les karaokés ni les cafés Internet créés ces dernières années et ouverts 24 heures sur 24.