Le bourgmestre d'Anvers interrompt une soirée au Zillion

Ce n'est que la dernière péripétie en date qui s'est déroulée ce samedi soir, 29 novembre, alors que le propriétaire des lieux, Frank Verstraeten, avait organisé une soirée "privée". Le bourgmestre d'Anvers, Patrick Janssens, s'est rendu deux fois sur place : "lorsque je me suis rendu au Zillion la première fois, il y avait une centaine de personnes devant les portes de l'établissement. Nous avons alors expliqué à Frank Verstraeten qu'il devait nous fournir une liste des noms des invités, ce qu'il n'a pas pu faire. Lorsque je suis revenu, des gens étaient déjà entrés et nous avons constaté qu'il ne s'agissait pas d'une fête privée mais bien de l'exploitation normale de l'endroit". Les forces de l'ordre ont alors décidé d'interrompre la soirée.

La définition de "zillion" est : un très grand nombre non spécifié, utilisé pour désigner "une très grande quantité" de ce qui suit, lorsqu'on ne souhaite ou qu'on ne peut pas préciser cette quantité... Le nom a bien été choisi pour cette discothèque, la plus grosse de Belgique, qui peut contenir un "zillion" de personnes, mais qui provoque depuis sa création un "zillion" de problèmes ! Car en effet, le méga-dancing anversois a été controversée depuis le premier jour : depuis son ouverture, la boîte de nuit s'est fait connaître pour ses danseuses sexy, pour ses feux d'artifices, pour sa piscine intérieure, ... Mais aussi pour ses problèmes récurents avec la justice !

En cause, son patron "excentrique" : Frank Verstraeten. Pour ne citer que quelques affaires : il a été condamné à un an et demi de prison pour des violence envers des clients du Zillion (via les portiers) ; il a dû payer une amende de 272.700 euros pour violations de la législation sociale ; 867.627 euros du capital de départ du Zillion serait de l'argent sale. Sans oublier ce qui avait été découvert par un reportage de VTM : des shows pornographiques organisés un dimanche par mois, les "Zundays", avec le "roi du porno", Dennis Black Magic qui en profitait pour enregistrer un film porno. Affaire pour laquelle il a été (pour l'instant) renvoyé en correctionnelle pour "outrage public aux moeurs et incitation à la débauche dans un lieu public".

En fait, le permis de construire de départ n'a même pas été respecté : il était question de faire la transformation d'un complexe de sport en "espace multifonctionnel" pouvant contenir 1.500 personnes maximum, et il en a fait une méga-discothèque pouvant contenir quelques 4.000 personnes ! La saga est donc loin d'être terminée !

Gazet van AntwerpenBelga News Agency