Michael Jackson, le nouveau feuilleton de Santa Barbara

Le chanteur superstar américain, Michael Jackson, accusé d'agression sexuelle sur un mineur et recherché par la police californienne depuis mardi soir, aurait accepté de se rendre ce jeudi. La police a fixé au chanteur un délai pour se rendre et il lui a été ordonné de remettre son passeport.

Le chanteur de 45 ans est sous le coup de plusieurs chefs d'accusation qui pourraient chacun lui valoir 8 ans de prison. Selon son entourage, le chanteur serait toujours à Las Vegas (Nevada, centre) pour le tournage d'un clip vidéo. Le procureur de Santa Barbara, Tom Sneddon, a précisé que le chanteur devrait être formellement inculpé dans la foulée de son arrestation ou de sa reddition. Une caution pour son éventuelle libération a été fixée à 3 millions de dollars. 10% de cette somme devra être versée dès sa reddition.

Tom Sneddon a précisé qu'un juge avait lancé un mandat d'arrêt à l'encontre de Jackson mardi soir pour agressions sexuelles multiples sur enfant après une enquête de 3 mois. M. Sneddon a dit que Michael était accusé d'avoir enfreint l'article 288a du code pénal de Californie qui punit "les actes lubriques et de luxure" avec un enfant de moins de 14 ans. "J'ai entendu beaucoup de gens dire que c'était encore une fois la tentative d'une famille de réclamer de l'argent. Mais cette fois c'est différent. Des accusations au pénal vont être portées contre M. Jackson", a dit le procureur. Le chanteur a rejeté, dans un communiqué publié par son agent de relations publiques Stuart Backerman, les accusations portées contre lui et a fait savoir qu'il était disposé à rentrer en Californie sans délai. "Les accusations scandaleuses contre Michael Jackson sont infondées. Michael ne ferait jamais de mal à un enfant de quelle que manière que ce soit. Ces allégations injurieuses et totalement infondées se révèleront erronées devant la justice", a ajouté son agent dans le communiqué. Pour M. Backermann, Jackson fait face, il va bien, il va se battre.

Les derniers ennuis de l'extravagante star à l'allure androgyne ont commencé mardi avec une perquisition effectuée par 70 policiers et représentants du bureau du procureur dans son ranch de Neverland, une propriété de plus de 1.000 hectares transformée en parc d'attractions par Michael Jackson au nord de Santa Barbara, à environ 160 km au nord-est de Los Angeles. Deux autres lieux du sud de la Californie ont été fouillés, a précisé le procureur Tom Sneddon, en indiquant que la police recherche des éléments permettant "de corroborer les déclarations de la victime". Le shérif a appelé d'autres victimes présumées du chanteur à se faire connaître. "Nous appelons tous ceux qui auraient des informations pouvant indiquer qu'il y a d'autres victimes à se faire connaître de nos services", a-t-il déclaré. La perquisition à Neverland est survenue le jour-même de la sortie du nouvel album de compilation de la vedette, intitulé "Number Ones", qui compte une seule nouvelle chanson baptisée, ironie du sort, "One More Chance" (encore une une chance). Mais le procureur Sneddon a assuré que le mandat d'arrêt avait été lancé à un moment où les autorités ignoraient la sortie d'un nouvel album de Jackson.

En février, Michael Jackson avait admis dans un programme télévisé avoir partagé son lit avec un garçon de 12 ans. Il avait rejeté toute accusation de mauvaise conduite, en indiquant que le jeune Gavin était un ami. Des associations de défense des droits de l'enfant avaient réclamé une enquête approfondie sur la conduite du chanteur, déjà accusé en 1993 d'attouchements sexuels par un garçon de 13 ans. Les parents de l'adolescent avaient abandonné les poursuites après un accord à l'amiable avec le versement de plusieurs millions de dollars.

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